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Le deuil animalier pendant l'enfance

Dernière mise à jour : 6 avr.


Je me souviens encore de cette matinée où ma mère, la voix brisée par le chagrin, m’a regardée avec une tendresse infinie avant de murmurer : « Myrtille est partie, elle ne souffre plus ». 


J’avais 5 ans et, depuis plusieurs jours, on cherchait ma petite chatte partout. Je sentais que quelque chose n’allait pas, mais personne ne me disait vraiment ce qu’il en était. Alors, c’est moi qui ai dû poser la question, celle qui restait en suspens, aussi douloureuse à formuler qu’à entendre : « Est-ce qu’elle est morte ? ». 💔 



😺 L’attachement aux animaux est souvent très fort chez les enfants. Une étude récente menée par Crawford et al. (2021) s’est intéressée aux effets psychologiques de leur perte. Les résultats alertent sur le fait que la perte d’un #animal durant l’#enfance puisse avoir des répercussions importantes sur la santé mentale.



🔎 L’étude repose sur les données d’une vaste cohorte longitudinale britannique. Les symptômes psychologiques à 8 ans ont été évalués via un questionnaire validé, permettant de mesurer #anxiété, troubles émotionnels et comportementaux.



📊 Les enfants ayant vécu la perte d’un animal présentaient davantage de symptômes de troubles psychologiques (anxiété, #dépression,…) que ceux n’en ayant jamais eu, et surtout plus que ceux ayant un animal toujours vivant. Cet effet était + marqué chez les garçons !


NB : les chercheurs ont bien sûr pris soin de contrôler d’autres adversités (ex : difficultés financières, abus) pour s'assurer que les symptômes psychologiques observés n'étaient pas simplement dus à ces autres adversités, mais bien à la perte de l’animal.



📌 Faits surprenants : l’effet de la perte ne semble dépendre ni de l’âge auquel elle survient, ni de la durée du #deuil, ni du nombre de pertes vécues. 



⚠️ L’étude semble dire qu’il vaut mieux "ne jamais avoir aimé" que "d’aimer et perdre". Pourtant, il ne faut pas oublier les bienfaits prouvés d’avoir un animal : développement de l’empathie, réconfort émotionnel, réduction du stress et du sentiment de solitude...


✅ Le véritable enjeu est donc d’accompagner les enfants lors de cette épreuve du deuil animalier, pour qu’ils tirent du positif de leur relation avec leurs compagnons à quatre pattes. 


Ne pas minimiser cette perte ni laisser l’enfant seul avec ses émotions. Éviter d’en faire un sujet tabou ou de l’ignorer comme si rien ne s’était passé. Lui permettre d’exprimer son chagrin, répondre à ses questions avec bienveillance et, pourquoi pas, instaurer un rituel d’adieu : un dessin, un message, une petite cérémonie symbolique. Lui rappeler que sa tristesse est légitime, que l’amour qu’il portait à son animal restera, et que, peu à peu, la douleur laissera place aux souvenirs.



Et vous, avez-vous déjà vécu la perte d’un animal dans votre enfance ou accompagné un enfant face à cette épreuve ? Comment avez-vous surmonté cette période ? N’hésitez pas à partager votre expérience !


Pour accéder à l'étude : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32910227/

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